L’Afrique rêvée

Home L’Afrique rêvée

 

Au Musée des Beaux Arts de Tournai.afri

De tout temps, le continent « mystérieux » a exercé une fascination à la fois d’ordre exotique et ethnographique.
Au lendemain de la première guerre mondiale, face au développement sans précédent de la colonisation,
au profond traumatisme engendré par le conflit meurtrier en Occident et au désenchantement croissant
produit par l’industrialisation de masse, l’intérêt et la curiosité pour l’Afrique ont redoublé d’intensité.
Trois aspects sont particulièrement révélateurs à ce titre.

Alerté par la crise mondiale de 1929, le monde « développé » entrevoit dans la cadence accélérée de
l’exploitation des colonies une chance de relance de son économie malmenée. La série des grandes expositions
coloniales et internationales qui se succèdent à partir de 1930 en est sans doute le reflet, qui permet en
même temps de mieux appréhender les ressources, les modes de vie et les populations des territoires conquis.
Quelques explorations africaines d’envergure réalisées au cours des années vingt – dont la fameuse Croisière
noire « Citroën » de 1924-25 est la manifestation la plus éclatante – s’inscrivent déjà dans ce contexte.

Sur un plan davantage philosophique, les Européens veulent en quelque sorte « laver » la culpabilité de
leurs discordes internes et de leur déclin culturel en se régénérant dans le bain de jouvence et d’innocence
que leur renvoie apparemment l’image des terres encore « vierges » – « untained » disaient les anglo-saxons –
du continent noir.

Au niveau esthétique enfin, ce besoin profond de ressourcement au contact d’une culture radicalement différente
de la nôtre et dite « primitive » se fit sentir au même moment dans les milieux artistiques lassés des raffinements
et des fadeurs de l’Art nouveau. L’avènement de l’Art déco durant l’entre-deux-guerres devient ainsi un avatar
du primitivisme.

C’est essentiellement de ce courant que relèvent la plupart des africanistes peintres, photographes, sculpteurs
et architectes (Auguste Mambour, Alexandre Iacovleff, Fernand Lantoine, Pierre de Vaucleroy, Allard l’Olivier,
Marc Allégret, Casimir Zagourski, Arthur Dupagne, Henry Lacoste,…) qui interprétèrent à tour de rôle l’Afrique
au cours de cette période et dont les noms, moins connus que ceux des primitivistes radicaux comme Picasso ou
certains expressionnistes qui leur sont contemporains, méritent d’être redécouverts.

Nous organiserons une visite groupée de cette exposition le VENDREDI 18 MARS .

Rendez-vous à 13h45 devant le Musée des Beaux-Arts enclos Saint Martin 7500 Tournai.

Prix de la visite : 6€

Si vous souhaitez réserver : merci de bien vouloir verser la somme de 6€ au compte 363-0827086-07 avec
mention « visite musée ».

 

Intéressés ?

Cliquez ici afin de nous contacter